Comment établir le DICRIM ?

Le DICRIM est établi à partir de la connaissance existante au jour de la réalisation du document. Cette connaissance peut provenir de plusieurs sources :
– Les différents plans et études décidés par l’Etat et ses services déconcentrés :
– Les décrets sur le zonage sismique de la France et les communes soumises à risque volcanique,
– Les plans de prévention des risques naturels et technologiques,
– Les plans particuliers d’intervention
– Les plans de secours spécialisés,
– Les arrêtés préfectoraux concernés (risque feu de forêt ou risque particulier),
– Les atlas de zones inondables,
– Les cartes de localisation des phénomènes avalancheux,
– Les divers inventaires menés par les établissements publics compétents (BRGM),
– Des mesures de prévention existantes (annonce de crues),
– Des connaissances locales (mémoire du risque).

Le DICRIM, par définition, traite d’une commune et repose pour partie sur les pouvoirs de police du maire, qu’il ne peut déléguer. Cependant, l’analyse préalable peut être effectuée à une échelle intercommunale, la plupart des documents utilisés (PPR, PPI) traitant généralement un bassin de risque. Des économies d’échelles sont alors possibles.
Les différentes informations permettent de dresser un panorama des phénomènes recensés sur la commune et susceptibles d’entraîner des dommages. Elles déterminent les zones à risque, qui doivent être cartographiée dans le document final à la fois sous forme d’une carte par risque et d’une carte générale.
Le maire établit ensuite un inventaire des enjeux particuliers susceptibles d’être menacés, en particuliers les établissements recevant du public (ERP) : maisons de retraite, établissements scolaires, hôpitaux ou cliniques, grandes surfaces, et les bâtiments nécessaires à la gestion de la crise (centres de secours, gendarmeries, …).

Ensuite, le maire recense les mesures de prévention existantes :
– Prise en compte du risque dans l’urbanisme (PPR ou PLU),
– Affichage du risque,
– Plans particuliers de mise en sûreté,
– Annonce de crue,
– Plan communal de sauvegarde.

Enfin, le document rappelle les consignes de comportement à adopter en cas de crise et signale les mesures de prévention accessibles aux particuliers :
– Respect du règlement des PPR et des normes constructives,
– Stockage des éléments précieux hors des zones à risques ou, dans le cas d’une maison, hors des niveaux menacés,
– Préparation de batardeaux,
– Ancrage au sol des cuves à mazout,
– Installation du compteur électrique au-dessus du niveau d’eau prévisible